Du bois et de la porcelaine. Voilà de quoi se compose majoritairement la curieuse structure qui a pris place dans le lac, à la plage de Saint-Saphorin. Nommée le Pavillon d'eau, elle est l'aboutissement d'un travail de recherche de six mois par Alexander Wolhoff, étudiant en architecture de l'EPFL.

Ce petit monument propose une expérience visuelle intéressante, dont on ne peut pleinement profiter que les pieds dans l'eau après avoir enjambé quelques rochers. Il sera maintenu pendant une dizaine de jours encore.

A la vue de ce dôme hérissé, planté à la plage des Bains Reymond, le béotien hésite. Une œuvre d'art? Peut-être. Mais, pour Alexander Wolhoff, c'est un point de vue résolument architectural qu'il convient d'adopter. Pour la fin de ses études d'architecture, il a présenté ce qui est en réalité une coupole.

Ce n'est qu'au-dessous de cette coupole, en maillot de bain donc, que l'on profite de son travail. Elle est en effet recouverte de tuiles émaillées en bleu de Sèvres. Leur motif n'est rien d'autre que la topographie exacte de montagnes existantes. Dès 14 h, la course du soleil fait entrer sa lumière directement. On est dans le jeu des reflets, entre le lac, les montagnes et le soleil.

«Une fois sous ce dôme, on oublie la première perception de ce pavillon, celle qu'on a lorsqu'on s'en approche», commente Alexander Wolhoff. Structure architecturale au dehors, ornement à l'intérieur: c'est le discours qu'articule ce travail de master qui, une fois n'est pas coutume, est exposé en public. Au vu de l'exiguïté de la plage, la Municipalité de Saint-Saphorin n'en a pas fait la publicité, mais elle accueille cette installation avec bienveillance.