L'EPFL dévoile ses coulisses à plus de 3000 futurs étudiants

Visite de la salle réverbérante © 2018 EPFL/Alain Herzog

Visite de la salle réverbérante © 2018 EPFL/Alain Herzog

Les journées d’informations, qui se sont déroulées entre le 21 et le 23 novembre 2018, ont permis aux gymnasiens d' assister à des présentations des filières de l'EPFL, des conférences interdisciplinaires, et des stages pratiques, pour les aider à choisir leur cursus. Plongée au cœur des ateliers proposés par les sections de génie électrique et électronique, ainsi que de chimie et génie chimique.

A l’écran, une image aux couleurs flashy montre des connexions de neurones, dans la salle, deux doctorants entourent un appareil d’échographie. L’atelier auquel assiste une trentaine de gymnasiens est pourtant bien celui de la section de génie électrique et électronique. Une main se lève. «Qu’est-ce qui distingue l’ingénieur d’un médecin ?». «Notre rôle est de rechercher des solutions techniques qui permettent au médecin de voir ce qui est invisible à l’œil nu. Mais nous ne posons jamais de diagnostic», précise Jean-Philippe Thiran, directeur de la section.

Aider les gymnasiens à se représenter ce qui se fait dans le dédale de laboratoires de L’EPFL, révéler les liens parfois insoupçonnés entre les différentes disciplines et présenter les 13 programmes Bachelor de l’EPFL, c’est l’objectif des journées d’information aux gymnasiens organisées par le Service de promotion des études en collaboration avec les sections de l'école. Elles se déroulent chaque automne durant trois jours et leur succès va grandissant. Cette année, elles ont rassemblé plus de 3000 futurs étudiants.

En plus des présentations et des conférences, les élèves peuvent participer à un stage pratique. Soit une journée en immersion dans une section, jalonnée de démonstrations exposant les applications des différentes matières étudiées à l’EPFL. «Pour notre section, ces journées sont très importantes, car le génie électrique et électronique souffre d’un déficit d’image, mais lorsque les gymnasiens voient ce que nous faisons, ils sont enthousiasmés. D’ailleurs, les personnes qui assistent au stage, choisissent souvent notre cursus par la suite», souligne Jean-Philippe Thiran.

(De gauche à droite) Florence Aubert et Yasmina Jemini

Étudiante en 3e année au Gymnase de Morges, Florence Aubert voulait plus jeune devenir pilote de ligne. Désormais, elle hésite entre la microtechnique et l’électronique. «Il y a tellement de choses qui ont l’air bien.» Car le génie électrique et l’électronique, c’est aussi la création d’objets connectés, une montre qui analyse le rythme cardiaque en temps réel, un écran tactile géant ou encore un système de caméras conçu pour filmer de manière optimale les artistes sur scène.

Les applications de la science

Yasmina Jemini, étudiante en 3e année au Gymnase de Provence à Lausanne, affiche un large sourire. Appréciant comprendre le fonctionnement des choses, elle veut s’orienter vers la robotique médicale. Elle ne sait pas encore quel cursus l’amènera à ses fins. Par contre, elle est sûre de choisir l’EPFL. «C’est une opportunité énorme d’avoir accès à une école mondialement reconnue à un prix abordable.»

Tous les gymnasiens interviewés jeudi étaient heureux de pouvoir visiter «l’impressionnant» campus et d’en découvrir ses coulisses. «Les journées d’information sont essentielles pour nous présenter aux gymnasiens, note Jérôme Waser, directeur de la section de chimie et génie chimique. Nous pouvons montrer l’aspect études lors de la première journée, et l’aspect pratique, recherche lors de la seconde, ce qui est très bien. Et les retours des visiteurs sont très bons.» Un avis partagé par les différentes sections, qui s’investissent beaucoup pour ces journées.

(De gauche à droite) Albin Servais, Antoine Hirt et Sébastien Briand

Jeudi, les gymnasiens ont notamment pu découvrir des lieux insolites, comme la salle réverbérante, et la salle anéchoïque, dont les parois absorbent les ondes sonores et offrent le silence au point d’entendre le bruit d’un battement de paupière. « L’architecture du campus est impressionnante et c’est excellent de pouvoir voir concrètement ce qui se passe dans les laboratoires », se réjouit Antoine Hirt, étudiant en 2ème année au Gymnase de Burier.

Les jeunes étudiants se sont aussi glissés dans l’antre des chimistes, assistant en live à de la création de Bakelite, le premier des plastiques, admirant au microscope des cellules fluorescentes, comparant des réacteurs chimiques ou encore découvrant les avantages de la chimie computationnelle. Un ordinateur pouvant désormais simuler 1000 à 2000 atomes lourds. «J’hésite encore entre la chimie et la physique. Ce que je trouve fascinant avec la science, c’est que la découverte d’une seule formule peut avoir un immense impact », relève Albin Servais, étudiant en 3eme année au Gymnase de Chamblandes.