Génie électrique et électronique

Les sciences de l’électricité sont au cœur des grands enjeux auxquels notre société doit faire face. Maîtriser le développement des technologies de l’information, de la communication et des données, assurer un approvisionnement énergétique fiable, responsable et durable, innover en matière de micro- et nano-électronique, voilà quelques-uns des défis que les ingénieures et ingénieurs en génie électrique et électronique sont appelés à relever.

L’électricité est au cœur des évolutions de notre société. C’est elle qui a donné naissance à l’électronique, une percée technologique majeure.

Montres connectées, drones, écrans souples, casques de réalité virtuelle, assistants domotiques: ces dispositifs ne fonctionneraient pas sans l’électronique, ni la miniaturisation qui la caractérise. Miniaturiser n’est néanmoins pas le seul objectif des ingénieures et ingénieurs en micro- et nano-électronique, qui doivent aussi concevoir des dispositifs plus complexes et moins coûteux, tout en étant plus puissants et moins gourmands en courant.

Certains capteurs sont aujourd’hui si minuscules qu’ils peuvent se fixer sous la peau. Une fois en place, ils enregistrent des paramètres physiologiques comme le rythme cardiaque, la pression artérielle ou le taux de glucose dans le sang. Ils transmettent également leurs données par connexion sans fil et sont même capables d’administrer aux patientes et patients une dose de médicament. L’ordinateur quantique, qui utilise des circuits mêlant électronique et optique, est un autre exemple de révolution à venir dans cette discipline.

Il est impossible d’évoquer l’électricité sans l’associer au concept d’énergie: elle est au cœur de tous les enjeux liés à notre approvisionnement énergétique de demain. Les énergies fossiles auront une fin et la sortie du nucléaire est sur l’agenda de plusieurs pays, dont la Suisse. L’heure est donc à la transition énergétique. Dans ce processus, le rôle des ingénieures et ingénieurs en électricité et en électronique est central. Ces spécialistes sont derrière les nouvelles sources d’énergie comme l’éolien ou le solaire, ainsi que dans la conception des réseaux de production et de transport de l’électricité. Leur contribution sera majeure pour l’avenir de la planète.

Présentation du programme

Une fois les bases scientifiques acquises lors de la première année de Bachelor, le cursus propose des cours généraux sur l’électronique, l’électromagnétisme, les circuits et systèmes et le traitement du signal. Cette formation est complétée par des travaux pratiques en laboratoire et des projets. En dernière année de Bachelor, les étudiantes et étudiants choisissent deux des trois orientations qui constituent le cœur de la formation: micro- et nano-électronique, technologies de l’information et énergie.

Bachelor: plan d’études simplifié

Master: perspectives

Durant le cursus Master, les étudiantes et étudiants approfondissent une thématique de leur choix en optant pour une orientation spécifique. Il est par exemple possible de choisir l’orientation micro- et nano-électronique, qui porte entre autres sur le design des circuits, les systèmes embarqués, la microélectronique et l’informatique en temps réel. Les technologies de l’information offrent quant à elles des cours avancés en traitement du signal, en reconnaissance d’image, en traitement du son et en optique. L’orientation en énergie traite finalement de la dynamique des réseaux et leur optimisation, de la conversion de puissance, de l’électronique de commande, de la mécatronique, ou encore de l’électronique industrielle. Le cursus Master est en outre complété par des projets et des travaux pratiques. 

Informations détaillées

D’autres programmes sont également proposés après la réussite du Bachelor, notamment certains Masters interdisciplinaires.
Plus d’informations sur les programmes d’études Master.


Veuillez noter que les informations concernant la structure des programmes ainsi que les plans d’études simplifiés sont susceptibles d’être ajustés et qu’ils ne sont pas juridiquement contraignants. Seuls les règlements et plans d’études officiels font foi.

Perspectives professionnelles

La formation en génie électrique et électronique offre des perspectives professionnelles étendues dans des domaines de compétences interconnectés, tels que les technologies de l’information, l’internet des objets, la micro- et nano-électronique et l’énergie. À la fin de leur cursus, les ingénieures et ingénieurs en génie électrique et électronique maîtrisent aussi bien l’aspect théorique des phénomènes étudiés que leur pendant pratique.

Leur capacité à analyser et à synthétiser l’information, combinée à leurs grandes connaissances théoriques, leur permet de proposer des solutions futuristes aux défis d’envergure auxquels notre société doit faire face, tout en prenant en compte des aspects éthiques, environnementaux et sociétaux.

Si les transports et l’énergie, deux secteurs stratégiques en pleine croissance, accueillent une partie des ingénieures et ingénieurs en électricité et en électronique, la conception et la réalisation des circuits complexes à la base des technologies utilisées dans les ordinateurs, les systèmes multimédia, les systèmes intelligents ou encore les systèmes embarqués représentent une autre possibilité. Les secteurs des biotechnologies et du spatial sont également riches d’opportunités. Quel que soit le domaine choisi, cette formation permet aussi bien de travailler dans la recherche et l’innovation que de piloter efficacement des processus industriels complexes ou d’assumer des responsabilités liées à la gestion de projet.

Enfin, une partie des diplômées et diplômés choisit de poursuivre son cursus académique et de s’orienter vers de la recherche de pointe en intégrant un programme doctoral en Suisse ou à l’étranger.


Nos alumni racontent…

Christian Bazungula

Ce que je préfère dans mon travail? Me lancer chaque matin à la recherche de solutions techniques et développer des applications toujours différentes les unes des autres.

Christian Bazungula, Cours de mathématiques spéciales, puis Bachelor et Master en Génie électrique et électronique (2009)

Je travaille en tant qu’ingénieur software chez Mikron SA, une entreprise qui développe des solutions d’assemblage automatique et de test. Je m’occupe de la partie automation des projets de construction des machines. Je programme les automates programmables industriels, ce qui doit ensuite permettre d’intégrer à la machine plusieurs systèmes périphériques, comme des lasers, des capteurs ou des systèmes de vision industrielle. Les projets sur lesquels je travaille sont principalement liés à l’industrie pharmaceutique et automobile.

Lorsque j’ai décroché mon Master en Génie électrique et électronique en 2009, c’était la période de la grande crise économique mondiale. Il n’y avait hélas pas beaucoup de débouchés sur le marché de l’emploi. Ma priorité était donc de rester “up to date” afin de ne pas perdre de la valeur et ainsi rester compétitif lors de la reprise économique. J’ai trouvé un stage d’une année en développement logiciel dans un bureau d’études et, en parallèle, j’ai suivi des cours de langue. Aujourd’hui, je travaille chez Mikron SA depuis quatre ans et j’ai de plus en plus de responsabilités.

Un ami, rencontré durant les études de Master, travaille dans les énergies propres, en l’occurrence l’éolienne; un autre fait du développement des systèmes embarqués pour les moteurs Diesel. Je m’étais décidé à étudier le génie électrique et électronique lors d’une séance d’information présentée par le directeur de la section d’électricité. J’y avais découvert avec intérêt les nombreuses applications de ce domaine, et cela m’avait permis de me projeter dans l’avenir.

Le travail en équipe est une composante essentielle de mon travail, compte tenu des exigences de la clientèle qui, souvent, nécessitent la mise au point des processus complexes. Cela me permet de collaborer avec différents corps de métier, tels que les mécaniciennes et mécaniciens, les spécialistes en vision industrielle ou les techniciennes et techniciens en électricité. C’est assez enrichissant! Je regrette simplement parfois le côté trop “industriel” de mon activité: à cause des contraintes liées au coût, nous ne pouvons pas nous permettre de faire autant d’essais ou d’expérimentations comme c’est le cas dans la recherche.


Gwenael Robic

J’ai toujours été intéressé par les systèmes électriques et électroniques. Je sais que c’est un domaine abstrait pour beaucoup, mais moi, j’ai toujours eu envie de découvrir et comprendre ces technologies.

Gwenael Robic, Bachelor et Master en Génie électrique et électronique (2009)

Lors d’une journée portes ouvertes à l’EPFL, j’avais été impressionné par tous les moyens mis à disposition, les laboratoires, la taille des projets, la diversité sur le campus. Ma décision était prise: je serais étudiant à l’EPFL en électricité. Pour mon travail de Master, j’avais trouvé un projet dans un institut de recherche allemand qui correspondait bien à ce que je cherchais: combiner le domaine des énergies renouvelables et l’apprentissage d’une troisième langue. J’y ai développé la commande électronique pour le pilotage d’une structure portante permettant d’orienter des panneaux solaires en suivant la trajectoire du soleil, et d’augmenter ainsi la productivité (en termes plus techniques, un nouveau type d’onduleur-driver pour un système innovant de tracker-solaire).

À la fin de mes études, je me suis créé un compte sur LinkedIn et j’ai rapidement été contacté par des entreprises. L’Allemagne offre de nombreuses opportunités intéressantes dans le domaine de l’énergie et de l’industrie. J’ai décroché mon premier contrat à Berlin, où j’ai pu prendre très rapidement des initiatives et responsabilités, malgré mon allemand laborieux! Nous avons développé un laboratoire de tests, pour tester un système de stockage d’énergie produite par une centrale solaire résidentielle. Nous pouvions simuler en puissance réelle la production et la consommation de quatre maisons! Malheureusement, ces dernières années, le domaine de l’énergie solaire s’est affaibli. Je me suis donc orienté vers un autre secteur qui m’attirait beaucoup, celui du ferroviaire.

Aujourd’hui, je travaille comme “field engineer” chez Bombardier Transportation. Nous construisons les futurs trains qui vont renouveler la flotte des Inter-Regios et Inter-Citys suisses. Mes tâches sont nombreuses: je m’occupe des tests des softwares de systèmes embarqués – climatisation, convertisseur, contrôle des portes, freins – développés par nos fournisseurs, de l’implémentation de méthode de tests et de la mise en service des systèmes lorsque les véhicules sortent de la production. Je participerai aussi à la mise en service de trains complets sur le réseau suisse ferroviaire et au service après-vente.

Une aventure industrielle comme celle à laquelle je participe aujourd’hui me remplit de fierté, vu l’importance du projet. J’aime l’action du terrain, la résolution technique des problèmes, la collaboration avec des ingénieures et ingénieurs expérimentés et des techniciennes et techniciens de tous horizons. C’est un challenge au quotidien qui alimente une grande motivation personnelle, l’envie d’élargir et de partager mes connaissances.

Contact

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