Deuxième phase de l'implantation de l'EPFL en Valais

Patrick Aebischer et la Conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten lors de la signature de l'accord, en présence de Martin Vetterli et de Jean-Michel Cina. © Alain Herzog/ EPFL

Patrick Aebischer et la Conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten lors de la signature de l'accord, en présence de Martin Vetterli et de Jean-Michel Cina. © Alain Herzog/ EPFL

L’implantation de l'EPFL en Valais entre dans sa seconde phase avec la signature d'un accord de principe entre l'Ecole et l’Etat du Valais. Sion accueillera un nouveau centre de recherche de pointe dans la science et la technologie des environnements alpins et extrêmes. Au total, l’EPFL financera de cinq à six chaires de plus que prévu initialement. Les partenaires renforcent également les pôles réhabilitation et santé ainsi que chimie verte et énergie du futur. Les effectifs actuels de 150 employés passeront à plus de 350, qu'accueillera notamment un nouveau bâtiment projeté dans la zone de la gare de Sion. Quant au pôle "grande hydraulique", il se déploiera sous la forme d'un partenariat étroit entre l’EPFL et la HES-SO Valais sur le site de Lausanne.

Les grands axes de la deuxième phase de l’implantation de l’EPFL en Valais ont été définis dans un accord de principe signé conjointement avec le Conseil d’Etat, en présence du président de la ville de Sion et du président du Conseil des EPF. L'accord s’inscrit dans la continuité et le renforcement de la convention de 2012 : augmentation des effectifs et du nombre prévu d'équipes scientifiques, mais aussi introduction d'un nouveau domaine de recherche, en lien étroit avec l'environnement industriel et naturel du canton.

Centre de recherche de pointe sur les environnements alpins et extrêmes
Sion accueillera un nouveau centre de recherche de l'EPFL spécialisé dans la science et la technologie des environnements alpins et extrêmes allant de la biologie aux processus physiques. Le campus EPFL Valais Wallis est idéalement situé pour ce type de recherche grâce à sa proximité avec les Alpes, aux ressources du canton en eau et en neige ainsi qu’à son exposition aux risques environnementaux liés notamment aux changements climatiques. Les recherches de ce centre couvriront à la fois la physique et la dynamique des glaces, le captage de l’eau et l’hydrologie, l’écologie microbienne des cours d’eau, les écosystèmes, la biologie de la cryosphère, la science des macrosystèmes alpins et polaires, les processus liés aux précipitations et à la couverture neigeuse, la robotique environnementale et la gestion des ressources naturelles en eau.

Ce centre offre des perspectives très prometteuses pour le développement de technologies génératrices d'emplois dans le domaine des matériaux adaptés aux environnements extrêmes, des capteurs combinés avec la robotique, des drones autonomes ou des satellites mais également dans la biotechnologie des environnements extrêmes. Il prolonge l'expertise acquise par l'EPFL avec le projet Solar Impulse. S'y ajoute l'ambition de la Suisse de jouer un rôle international accru dans la problématique de l'eau, des océans et des ressources en combinant son expertise de pays alpin et sa présence scientifique dans les pôles. Et celle du Valais avec notamment la stratégie Eau du Conseil d'Etat.

Rayonnement international grâce au Swiss Polar Institute
Dans cette perspective, le Swiss Polar Institute (SPI) a été co-fondé fin décembre 2015 à l'initiative de l'EPFL et des éditions Paulsen avec l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), l'EPFZ et l'Université de Berne, sous le patronage du Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI). Il vise à fédérer la recherche dans le domaine des environnements extrêmes en coordonnant des projets et expéditions en Arctique et en Antarctique au niveau international. Il sera installé à Sion, dans le cadre du centre de recherche spécialisé dans les environnements alpins et extrêmes, de manière à faire un lien optimal entre les hautes latitudes (Arctique et Antarctique) et les hautes altitudes ("le troisième pôle" dont les Alpes sont un élément majeur à l'échelle planétaire).

A peine créé, le SPI dirige déjà une première mission internationale en Antarctique (ACE, pour Antarctic Circumnavigation Expedition). De décembre 2016 à mars 2017, vingt-deux projets de recherche seront menés autour du continent antarctique – émanant d’équipes suisses, mais aussi britanniques, françaises, australiennes, sud-africaines, etc. – et aborderont des domaines aussi variés que la glaciologie, la climatologie, la biologie et l’océanographie. En septembre 2017, un premier bilan de l'expédition sera présenté lors d'un symposium international organisé en Valais.

Partenariat entre l’EPFL et la HES-SO Valais pour la grande hydraulique
L’évolution du contexte académique et technologique implique une réorientation partielle du projet initial. Le projet de 2012 prévoyait le déplacement en Valais de l’ensemble des activités hydro-énergétiques de l’EPFL.

Au déménagement coûteux des laboratoires et infrastructures de recherches lausannoises, les partenaires ont préféré la solution d’un partenariat étroit entre l’EPFL et la HES-SO Valais pour l’utilisation de ces installations.

Développement de recherches prometteuses en neuro-ingénierie
Le pôle réhabilitation et santé de l’EPFL Valais Wallis, qui compte déjà une chaire de recherche en neuro-ingénierie à la Clinique romande de réadaptation de la Suva à Sion, sera renforcé avec le développement des travaux scientifiques et des tests d’application clinique dans ce domaine. Des recherches et observations cliniques seront également menées en Valais sur la réparation de la moelle épinière et la motricité, avec pour but de permettre aux personnes paraplégiques de récupérer au mieux leur mobilité, notamment grâce à une plateforme de rééducation robotisée. En collaboration avec la HES-SO Valais, il est prévu d'y ajouter le développement d'une nouvelle offre de formation intégrant les neuroprothèses, destinée aux physiothérapeutes et au personnel infirmier. Il s'agit également de renforcer l'intégration des institutions hospitalières valaisannes dans les projets de médecine personnalisée en cours de développement en Suisse occidentale ("Health Valley").

Renforcement et positionnement du pôle chimie verte et énergie du futur
Actuellement,les recherches liées à la chimie verte et à l’énergie du futur regroupent à Sion près de 150 personnes de 31 nationalités. Ces activités seront renforcées, avec notamment le développement de deux démonstrateurs et le positionnement de ce pôle au sein du Parc suisse d’innovation. Les travaux scientifiques dans ce domaine commencent à faire apparaître des opportunités de création de start-ups ou de nouvelles activités pour des entreprises existantes.

350 emplois à haute valeur ajoutée
Cette deuxième phase renforcera significativement la présence de l’EPFL en Valais avec un ancrage économique fort dans le canton. Elle consolidera la collaboration entre l’EPFL et la HES-SO Valais, qui constitue une plus-value pour la recherche et l'innovation, mais aussi pour l’enseignement dispensé au sein de cette dernière. Le pôle EPFL Valais Wallis comprendra à terme plus de 350 chercheurs, avec au total entre seize et dix-sept chaires ainsi que trois groupes de recherche permanents. Entre cinq et six chaires de plus que prévu initialement seront financées par l’EPFL. Un nouveau bâtiment sera construit à proximité de la gare pour accueillir les chercheurs supplémentaires, en remplacement des infrastructures initialement prévues à Chandoline. Le crédit-cadre décidé par le Grand Conseil en 2013 demeure respecté.

A travers ces projets et leur ancrage à la fois local et global, l'EPFL assume pleinement sa mission au service de la société et du développement économique en Suisse, telle qu'elle lui est confiée par le Conseil fédéral. En prenant en compte les spécificités de la région, tant industrielles que culturelles et environnementales, l'Ecole et les autorités valaisannes ont conclu un partenariat à même de contribuer au développement du canton dans des secteurs clés (cf. encadré ci-dessous "EPFL Valais Wallis: seconde phase d'implantation et retours prévus sur investissement pour le Valais").

Prochaines étapes
Le Conseil d’Etat et l’EPFL entendent avancer rapidement dans la définition détaillée de ce nouveau plan académique et de sa mise en œuvre. Un avenant à la convention du 19 décembre 2012 sera établi pour définir les modalités de réalisation, le financement et le calendrier de cette deuxième phase de l’implantation de l’EPFL en Valais.

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EPFL Valais Wallis: seconde phase d'implantation et retours prévus sur investissement pour le Valais

Telle que présentée, la deuxième phase de l'implantation de l'EPFL Valais Wallis a le potentiel pour :

  • compléter la présence académique de l'EPFL en Valais en matière de chimie verte pour l'énergie du futur, de (bio)technologies pour les environnements extrêmes et comme un acteur à l'avant-garde dans le domaine de la réhabilitation et de la santé ;
  • renforcer l'attractivité de l'EPFL et du Valais sur le plan national (Health Valley) et international (Swiss Polar Institute), la phase 1 Energie/Chimie verte ayant d'ores et déjà fait la preuve du concept de l'attractivité internationale du site valaisan de l'EPFL, tant en matière de création d'emplois que d'investissements ;
  • offrir des synergies importantes et nouvelles avec la HES-SO Valais (santé, informatique, Big Data, systèmes industriels), avec le CREM, et à moyen terme avec l'IDIAP tout en permettant à la HES de s'associer aux activités de grande Hydraulique de l'Avenue de Cour à Lausanne ;
  • permettre le développement progressif de technologies et d'emplois dans les domaines d'activité de l'EPFL en Valais, y compris de technologies digitales et robotiques, en relation notamment avec les drones et le remote sensing, et positionner le Campus Energypolis dans le futur Parc suisse de l'innovation ;
  • mettre en valeur l'attractivité du site valaisan de l'EPFL pour les investisseurs vu l'intérêt qu'y portent d'ores et déjà les philanthropes et d'autres sociétés sponsors, les fonds de tiers supplémentaires privés et publics, nationaux ou internationaux acquis par les professeurs sur le site valaisan de l'EPFL atteignant 40 millions.

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Fiche explicative à l'intention des médias: la seconde phase d'EPFL Valais Wallis

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Contacts pour les médias

Etat du Valais : Jean-Michel Cina, Président de la délégation permanente du Conseil d’Etat à l’EPFL et au campus Energypolis

027 606 23 00 - 079 224 87 88

EPFL : Philippe Gillet, Provost - Vice-Président de l'EPFL pour les affaires académiques

[email protected] +41 79 559 71 61


Auteur: Etat du Valais / EPFL

Source: EPFL