Ils ont réussi à faire flotter un canoë en béton

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LausanneIls ont réussi à faire flotter un canoë en béton

Huit étudiants de l'EPFL participeront à une régate de canoë en béton, en Allemagne. Leur embarcation est une prouesse technique.

Yannick Weber
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Yannick Weber

Notre reportage sur le montage du canoë. (Images/montage : Joëlle Aerni)

«Les gars, après on switche!» L'enthousiasme était palpable, mercredi matin, au bord du lac à Saint-Sulpice (VD). Un groupe de huit étudiants en master de génie civil à l'EPFL présentait son canoë en béton avec lequel ils participeront à une course, en juin, à Cologne. L'embarcation ne pouvant accueillir que deux pagayeurs, ceux restés à quai montraient leur envie de faire quelques mètres à bord de leur engin. «C'est une tradition en Amérique du Nord et en Allemagne, mais c'est une première pour un équipage romand», révèle Stephan, l'un des participants.

La construction est plus technique qu'il n'y paraît et les calculs pour éviter que ce bateau de 110 kilos et 5 mètres de long ne coule sont nombreux. Les couches de béton sont alternées avec de la fibre de carbone, matériau plus léger. Autre prouesse: «Afin de faciliter le transport, nous l'avons construit en trois parties, qui doivent être assemblées et séparées à chaque fois», explique Adrien. L'opération demande minutie et force. «Elles viennent l'une contre l'autre, on introduit ensuite des câbles en acier inoxydable entre elles, et on les tend pour insérer une force de compression». Ce qu'il faut éviter à tout prix: que de l'eau ne s'infiltre dans des interstices entre les trois morceaux. «On n'a jamais coulé, par contre, pour assurer l'étanchéité, surtout au niveau des joints, on a dû procéder à plusieurs ajustements», explique Adrien.

Les étudiants se démèneront pour représenter fièrement leur école lors des courses inter-universitaires de Cologne. La réalisation du projet, encadrée par un professeur, leur aura demandé plusieurs mois de travail et ils estiment le coût total à 15'000 francs. Les huit participants ont d'ailleurs lancé une plateforme de crowdfunding pour couvrir les frais qui dépassent le budget alloué par l'EPFL.

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