Sur le campus, le nombre de vélos dépasse celui des voitures

© EPFL/Murielle Gerber

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C’est la bonne surprise de l’enquête de mobilité EPFL 2016: pour la première fois, le campus compte plus de vélos que d’automobiles sur ses parkings. Ce résultat est le fruit d’un travail de plus de 10 ans de promotion des mobilités douces, mais aussi de la hausse des prix de parking.

Ils prennent moins de place, ne font pas de bruit et pourtant ils s’imposent, les vélos! Pour la première fois depuis 2003, date à laquelle la mobilité des usagers du campus de l’EPFL a commencé à être examinée, les bicyclettes sont plus nombreuses que les voitures. 2489 contre 2288, pour être précis. Cette victoire d’étape est plus que symbolique: elle confirme que les efforts pour promouvoir les mobilités douces sont payants, se réjouit l’équipe de Campus Durable qui a mené et analysé les résultats de l’enquête mobilité 2016.

«En 2014, la proportion d’adeptes des mobilités douces a dépassé celle des automobilistes», rappelle Luca Fontana, en charge des questions de la mobilité sur le campus. «Aujourd’hui, c’est en chiffre absolu que cette tendance se traduit.» Le vélo et la marche gagnent respectivement 1,4% et 1,2% entre 2015 et 2016, révèle l’enquête. Un quart des collaborateurs et étudiants, soit 3582 personnes, ont répondu au questionnaire.

La hausse des tarifs de parking en 2016 a eu pour effet de réduire de 1,66% le nombre de pendulaires qui se rendent en voiture sur le campus. «L’abandon provient essentiellement des collaborateurs, puisque le nombre de places pour les étudiants est extrêmement restreint», précise Luca Fontana.

Les transports publics connaissent aussi une baisse de fréquentation (-0,8%). La congestion aux heures de pointe n’y est pas étrangère. La perte d’attractivité de la gare de Renens, en travaux et que ne desservent plus les ICN, non plus. En parallèle, le nombre de porteurs d’abonnements TP diminue, notamment chez ceux qui combinent plusieurs moyens de transport en fonction de la météo ou au quotidien. Plus d’un pendulaire sur dix choisit donc davantage de flexibilité et adopte des solutions multimodales.

A noter enfin que pour la première fois l’enquête mobilité prend en compte les habitudes des antennes de l’EPFL. Les chiffres permettent de définir un point de référence.

«Ces résultats nous encouragent à poursuivre et renforcer les mesures d’accompagnement du Plan de mobilité», souligne Philippe Vollichard, responsable du Campus Durable. D’autant qu’il existe encore une marge d’amélioration. Par exemple, dans le domaine du soutien aux usagers des transports publics ou en matière de covoiturage: 40% des étudiants déclarent qu’ils pourraient covoiturer. Or seuls 6% le font. Chez les collaborateurs, ils sont 33% à en avoir la possibilité, mais 2,5% à l’utiliser.



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© 2016 EPFL
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