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Rossinière confirme son audacieux engagement dans la construction du futur

Le quartier de la gare devrait accueillir des espaces totalement novateurs dans leur conception et leur construction,imaginés par l'EPFL

Un quai de gare tout en bois, une bâtisse au look futuriste inspiré des chalets en madrier et isolée grâce à l'air emprisonné dans d'épais caissons de bois, un mur minéral conçu avec l'aide d'un robot à la façon des montages en pierre sèche: les innovations en cours d'élaboration au sein de la chaire IBOIS de l'EPFL ont séduit le Conseil communal de Rossinière.

Il a accepté mardi soir à l'unanimité (et avec applaudissements) de poursuivre son aventure aux côtés de la haute école pour réaménager le périmètre de la gare en utilisant des techniques architecturales et de construction encore jamais expérimentées.

Pacte audacieux

Avec ce vote et un engagement financier limité de 340 000 francs, la petite commune de montagne scelle un pacte audacieux. Malgré des doutes, les élus ont été conquis par la présentation du professeur Yves Weinand, venu avec maquette et slides présenter les pistes développées actuellement par ses équipes scientifiques.

Si les propositions révolutionnaires de l'architecte ont été reçues avec enthousiasme, c'est parce qu'elles offrent des perspectives à toute la région, dont le secteur de la construction est à la peine: «On sent qu'il y a une curiosité des citoyens pour demain, se réjouit le syndic Jean-Pierre Neff, séduit avec son collège in corpore à l'idée d'accueillir cette recherche appliquée. Autant nous sommes super attachés à notre patrimoine, autant nous ne devons pas nous figer dans ce que l'on connaît. En nous associant à ces nouvelles technologiques nous prendrions part à un défi d'envergure mondiale.»

«Si l'on n'innove pas en prenant des risques, on n'aura plus que les yeux pour pleurer»

L'utilisation de bois massif et de pierres 100% locales, des techniques de construction mettant le digital au service du savoir-faire ancestral, le partage de nouvelles machines avec des entreprises du cru, tout a contribué à générer un enthousiasme résumé par François Margot, conseiller communal (et régional): «Il faut saisir cette occasion de se faire bousculer! C'est une planche de salut pour la région qui a la chance de disposer de matières premières. Si l'on n'innove pas en prenant des risques, on n'aura plus que les yeux pour pleurer.»

Le vote de mardi soir délivre le feu vert pour préciser le visage architectural du futur quartier, qui accueillera un édifice en bois d'un volume équivalent à celui du Grand Chalet, ainsi que de vastes locaux sous-terrains, lovés sous le remblai existant à l'arrière de la gare. Le tout destiné à accueillir diverses activités publiques et privées. La place serait recouverte d'une plateforme en bois massif.

Les autorités du village, soutenues par trois services cantonaux, espèrent pouvoir déjà mettre à l'enquête au cours du premier semestre 2018.