Galerie des Machines à l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, arch. F. Dutert, ing. V. Contamin (l = 115 m, f = 43 m, longueur de la nef 420 m)
g
demi-arc sous le vent
La figure ci-contre montre un autre cadre à trois articulations, dans une situation complètement différente. La structure en acier de la célèbre Galerie des Machines pour l’Exposition Universelle de Paris de 1889 est constituée d’une série de cadres dans lesquels tous les éléments ont la forme de treillis. La forme dérive surtout de considérations fonctionnelles. Il s’agissait en effet de pouvoir abriter dans cette gigantesque nef les emblèmes de la révolution industrielle, représentés par les grandes machines et par les produits de l’industrie lourde. Pour évaluer le comportement général de la structure, nous devons aussi considérer les charges variables représentées par le vent, qui ne sont pas négligeables dans une structure relativement légère comme celle-ci. Comme le montre le schéma ci-contre, sous l’effet de cette action, le polygone funiculaire se rapproche de la structure dans le demi-arc sur lequel souffle le vent, alors qu’il s’éloigne du demi-arc sous le vent. Ce sont donc les éléments sous le vent qui sont les éléments les plus sollicités, soit parce que l’effort de compression y est plus grand, soit parce que le polygone funiculaire des charges y est encore plus excentrique.
La forme et la sollicitation
1620
q
demi-arc au vent
Galerie des Machines: polygones funiculaires correspondant à la superposition du vent et des charges permanentes
LES CADRES
187