Une nouvelle piste pour comprendre la maladie d'Alzheimer

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Un consortium européen poursuit une nouvelle piste inattendue pour mieux comprendre la maladie d’Alzheimer: analyser le microbiome intestinal et son impact sur ce type de neuro-dégénérations. Créé dans le cadre de l’initiative Horizon 2020, ce projet, coordonné par l’EPFL, réunit des chercheurs de plusieurs pays européens.

Qu’est-ce qui prédispose à la maladie d’Alzheimer? Les dernières avancées scientifiques ont mis à jour de nouvelles pistes inattendues et prometteuses pour comprendre la relation entre nos bactéries intestinales et la maladie d’Alzheimer. Il s’agit d’analyser le microbiome, c’est-à-dire les populations de micro-organismes présentes dans le tube digestif. Mieux connaître ce microbiome devrait ainsi permettre d’identifier certains facteurs de risques de la maladie d’Alzheimer et offrir un potentiel pour la retarder.

Créé dans le cadre du programme européen Horizon 2020, un consortium de chercheurs propose d’observer les effets d’une modulation du microbiome par l’administration de probiotiques ainsi que leur relation et leur interaction avec la progression de la maladie d’Alzheimer. En parallèle, des efforts particuliers seront mis sur la conception d’un nouvel outil de diagnostic pour ces désordres neuro-dégénératifs.

Le projet, dénommé AD-gut, sera coordonné par l’EPFL. Une équipe menée par les professeurs Aleksandra Radenovic, Dimitri Van de Ville et Théo Lasser, vont également s’occuper de la mise au point de divers techniques d’imagerie afin de déchiffrer le microbiome et pour mieux comprendre les effets bénéfiques induits par les probiotiques. Plusieurs chercheurs européens et leurs équipes renforceront ces efforts: Les équipes de Johan Hofkens (Université de Leuven en Belgique), de Tanja Weil (Institut Max Planck en Allemagne), de Kathy McCoy (Université de Berne en Suisse), de Frida Fåk (Université de Lund en Suède) et de Jeroen Raes (Institut VIB en Belgique).