Un logiciel démocratise la création d'environnements immersifs 3D

Javier Bello Ruiz et Robin Mange, cofondateurs de Imverse, présenteront leur système au World VR Forum de Crans-Montana du 11 au 14 mai © 2017 Alain Herzog

Javier Bello Ruiz et Robin Mange, cofondateurs de Imverse, présenteront leur système au World VR Forum de Crans-Montana du 11 au 14 mai © 2017 Alain Herzog

Un logiciel développé par Imverse, une spin off de l’EPFL, permet de transformer une image 360 degrés 2D en 3D puis d’y manipuler et créer du contenu de réalité virtuelle en temps réel, à l’aide de lunette de réalité virtuelle. Ce système sera présenté du 11 au 14 mai au World VR Forum de Crans-Montana.

Créer un environnement 3D puis y ajouter et manipuler des éléments de réalité virtuelle en temps réel est désormais presque un jeu d’enfant grâce au logiciel mis au point par Imverse, une start up de l’EPFL. Le matériel ? Une image 360 degrés en 2D réalisée par n’importe quel appareil du commerce. Équipé de n’importe quel modèle de lunettes de réalité virtuelle, l’utilisateur pourra, grâce à des outils semblables à des logiciels de retouche photo, modifier à volonté l’espace et interagir en temps réel avec ce nouvel environnement.

Plus rapide et moins cher

Le résultat, semblable aux montages développés par des professionnels, laisse entrevoir une vaste palette d’applications. Javier Bello Ruiz, le CEO de cette jeune pousse qui a grandi au Campus Biotech Innovation Park, vise dans un premier temps les studios de réalité virtuelle qui travaillent avec des agences immobilières, la publicité ou les médias. «Imaginons par exemple un agent immobilier qui cherche à vendre une maison alors que certains travaux devront être effectués. Pour que le client puisse voir le résultat final, le vendeur peut la modéliser en 3D sur la base d’une photo 360, puis en modifier l’intérieur en temps réel et même de manière collaborative sur notre logiciel et proposer aux clients diverses options que celui-ci pourra moduler à sa guise grâce aux lunettes de réalité virtuelle.»

La simplicité du logiciel, dont les licences seront disponibles au début de l’année prochaine, va en effet permettre à des non-experts de s’y mettre. «À l’image des logiciels de retouches de photos, une petite formation suffira à développer des contenus interactifs », souligne le patron. Un gain de temps et d’argent bien réel pour le client. Bientôt en phase de test auprès d’acheteurs potentiels, le système, dont la technologie est en partie issue du Laboratoire d’Olaf Blanke, directeur du Centre de Neuroprothèses au Campus Biotech, sera présenté cette semaine à Crans Montana au World VR Forum : «Grâce à la réputation de pointe de la Suisse en matière de technologies et l’excellent écosystème en matière de réalité virtuelle sur l’arc lémanique, nous espérons y rencontrer de potentiels clients et partenaires, et également attirer l’attention des investisseurs», note le CEO.

Mais les ingénieurs développent d’ores et déjà la prochaine étape : une intégration immersive du corps de l’utilisateur qui pourra interagir en temps réel avec son environnement. Javier Bello Ruiz a pour objectif de devenir rapidement le logiciel de référence pour la création de contenus de réalité mixte.