L'EPFL inaugure la station-service du futur

Faire le plein d'hydrogène est désormais possible à Martigny© 2016 Aalin Herzog

Faire le plein d'hydrogène est désormais possible à Martigny© 2016 Aalin Herzog

Faire le plein d’hydrogène ou charger sa batterie, l’EPFL Valais/Wallis met en place une station-service expérimentale à Martigny, reposant sur des énergies propres. Elle est présentée au public le samedi 10 septembre.


Dans un avenir proche, le parc automobile suisse sera, en grande partie, électrique. La technologie lithium tient pour l’instant le haut du panier, mais il existe également les véhicules à hydrogène, sur lesquels ont misé de grands constructeurs. Le Japon a d’ores et déjà débloqué des millions pour développer les voitures à hydrogène. Dans cet esprit, l’EPFL inaugure, samedi 10 septembre une station-service test à la STEP de Martigny, en présence de Marc-Henri Favre, président de la ville de Martigny, de Philippe Gillet, Vice-Président de l’EPFL ainsi que de représentants de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN).

200 ans après les projets de chariot avec moteur hydrogène, de l’inventeur valaisan Isaac de Rivaz, cette station-service parie elle aussi sur ce même vecteur énergétique. Elle est équipée de deux bornes permettant de procéder d'une part à la charge des voitures électriques à batterie et d'autre part au remplissage des voitures à hydrogène. Truffée de capteurs, elle fournira aux ingénieurs les données nécessaires pour mesurer, comprendre et améliorer toutes les étapes de production, de compression, de stockage et de distribution du carburant afin d'optimiser son bilan énergétique.

De l’énergie propre
«Le Valais est un terrain d’expérimentation idéal», explique Hubert Girault qui dirige le Laboratoire d'électrochimie physique et analytique (LEPA), «ce canton produit de l’électricité grâce à des énergies renouvelables comme le solaire, l'éolien et l’hydroélectrique, et en choisissant de la transformer par électrolyse, nous fabriquons de l’hydrogène sans aucune émission de CO2».

L’hydrogène est communément produit à partir de gaz naturel, un procédé qui dégage du dioxyde de carbone, mais il n’en est rien à Martigny. Pour alimenter les deux bornes de la station, le laboratoire s’est équipé d’une mégabatterie, capable de stocker 400 kWh. Reliée au réseau électrique, elle permet de stocker l’énergie, mais aussi de produire de l’hydrogène grâce à un système développé spécifiquement à Martigny.

Cette installation a pour but d'anticiper ce que les stations-service pourront être quand le parc automobile sera moins tributaire des énergies fossiles. «On pourrait imaginer créer une flotte de taxis, ou équiper les services ambulanciers, car l’avantage c’est que vous faites le plein d’hydrogène en 3 minutes contre 30 minutes pour la technologie à batterie», conclut Hubert Girault. La voiture à hydrogène est une voiture électrique qui fonctionne avec sous son capot, une pile à combustible et une petite batterie tampon.

Afin de récolter des données sur le terrain et d’avoir des consommateurs d’hydrogène, deux véhicules sillonneront les routes valaisannes. L’un d’eux, sera utilisé par les services industriels, Sinergy, qui l’emploieront dans leurs dépannages quotidiens, l’autre par l’EPFL.

Cette station expérimentale est le fruit d’une collaboration entre l'EPFL, le Centre de Recherches Energétiques et Municipales (CREM), Sinergy et la ville de Martigny. Elle reçoit le soutien financier de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN).

Dossier de presse:
http://bit.ly/2016HydrogenStation



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© 2016 EPFL Alain Herzog
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